D'Asperrance vers Asperance...

Les Mythes de l'Autisme Asperger 

La Théorie de l'Esprit

28 mars 2013

La Théorie de l'Esprit est solidement établie chez les professionnels de l'Autisme. Rien qu'avec Le Bizarre Incident du chien pendant la nuit, je suis inquiet des conclusions qu'on en a tiré. 

La Théorie de l’Esprit se réfère à la notion que beaucoup d’individu autistes ne comprennent pas que les autres personnes ont leur propres schémas, pensées, et point de vue. De plus, il apparait qu’il leur est difficile de comprendre les croyances, les attitudes et les émotions des autres personnes.

De manière intéressante, il est difficile aux personnes autistes d’être compréhensifs quand les autres ignorent quelque chose. Il est très fréquent, surtout pour ceux qui ont des capacités «savantes», de se mettre en colère quand posant une question d’une personne à laquelle la personne ignore la réponse.

En ne comprenant pas que les autres personnes pensent différemment d’eux, beaucoup d’individus autistes peuvent avoir des problèmes pour se lier socialement et  communiquer avec les autres. Ceci dit, ils peuvent ne pas être capable d’anticiper ce que les autres vont dire ou faire dans toutes sortes de situations. De plus, il peut leur être difficile de comprendre que leurs pairs ou camarades de classe ont aussi des pensées et des émotions, et peuvent alors paraître auto-centrés, excentriques ou insensibles.

La question vitale qui doit être posée est : « comment enseigne-t-on aux individus autistes à comprendre et accepter les pensées et les sentiments des autres ». (Citation tirée de http://www.autism.org/mind.html)

Si je pouvais réécrire le passage ci-dessus, ce serait ainsi :

Les personnes autistes voient les autres comme leurs propres clones parce qu’ils n’ont pas un « soi » cohérent, indépendant qui les «sépare» des autres personnes. Donc, instinctivement, ils s’attendent à ce que les autres perçoivent, pensent, ressentent, comprennent et se comportent comme eux.

Même si leur esprit conscient comprend le concept des sois différents et peuvent expliquer ce concept, ils prendront inconsciemment pour acquis que les autres personnes sont comme eux. Face à une situation où les autres sont en désaccord avec eux, ils ne peuvent pas s’empêcher de ressentir de la colère et de la frustration par « l’irrationalité » des autres. « Ne peuvent-ils pas voir une vérité aussi évidente ? » est une réplique fréquente.

Le soi autiste est fragmenté - son corps, ses émotions, sa volonté et son intellect ne fonctionnent pas ensemble. Sans le sentiment cohérent du soi, seul l’intellect peut s’épanouir. Il en résulte que la conscience autiste diffère largement de la conscience non-autiste, encourageant ainsi les incompréhensions.

Sans soi conscient à la base, le concept d’Histoire Personnelle peut ne pas se produire. L’incapacité à apprendre de ses expériences passées et de s’en servir pour extrapoler le comportement, les intentions et les réactions des autres personnes, ne leur facilite pas la compréhension des autres. Comme le social naturel et l’instinct physiologique peuvent ne pas se déclencher, les évènements de la vie de tous les jours deviennent des problèmes angoissants qui doivent être gérés consciencieusement par l’intellect.

Un soi cohérent est à la base de l’instinct social fonctionnel, et l’instinct social donne la possibilité d’avoir un comportement spontané, approprié et agréable. La question vitale est : Comment aide-t-on les autistes à développer un soi cohérent de telle sorte que leur instinct survienne spontanément ?

Je l’appelle, « La Théorie du Soi » (http://iautistic.com/autism-theory-of-mind-revisited.php)

La Théorie de l'Esprit implique que nous devrions nous focaliser sur la compréhension externe des relations plutôt que sur le développement intérieur du soi. Je crois que ceci traite uniquement les symptômes plutôt que la cause originelle.

Les enfants autistes peuvent apprendre des compétences sociales de la même manière qu’un ordinateur fait tourner un programme. Suivre des demandes sans comprendre, communiquer ses sentiments comme un fardeau plutôt que comme un plaisir. Sans l’instinct qui pourraient les guider, ils se basent sur les habitudes et les expériences (limitées). Comme ils ne peuvent pas maîtriser les nouvelles situations, ils préfèrent les éviter. Sans la capacité d’apprécier ce que la vie leur apporte, ils restent malheureux et frustrés dans leur vie.