D'Asperrance vers Asperance...

D'Asperrance vers Asperance...

ETUDE récente sur emploi-des-personnnes TSA ( extrait article)

ETUDE 2019 Sur L'EMPLOI DES PERSONNES AUTISTES             ( extrait d'article *)

 

 

 

 ...certains adultes autistes obtiennent des diplômes d’études supérieures, occupent un emploi à long terme, vivent de manière indépendante et entretiennent des relations sociales et amoureuses.

  • Cette variabilité dans les résultats de la vie est liée à l’hétérogénéité des profils des personnes autistes impliquant notamment les facteurs individuels ....

  •  

    Si l’autisme est souvent abordé en matière de déficit et de dysfonctionnement, les personnes autistes ont aussi des forces et des compétences qui peuvent être mises à profit dans le cadre d’un emploi...

    ...Capitaliser sur ces forces et faire correspondre l’environnement de travail avec les besoins de la personne peut apporter des résultats positifs dans des domaines variés d’emploi pour les personnes autistes (Hendricks, 2010; Mawhood and Howlin, 1999).

  • Mais en dépit de quelques exemples de personnes autistes aux résultats prometteurs dans le domaine de l’emploi, beaucoup d’entre elles continuent à expérimenter des défis et des difficultés pour se maintenir en l’emploi...

  • Cela est en partie motivé par des modèles de service qui continuent de mettre l’accent sur la réduction des déficiences, sans se soucier des forces des personnes autistes, perpétuant de faibles attentes et aboutissant à de piètres résultats en matière d’emploi (Holwerda et al., 2012; Lorenz et Heinitz, 2014).

     

    Quelques chiffres : l’emploi des personnes autistes autour du monde

    •  Australie  42 % des adultes autistes ont un emploi contre 53 % des personnes handicapées et 83 % de la population sans handicap (Australian Bureau of Statistics, 2009, 2010)
    • Royaume-Uni 15 % des personnes autistes en âge de travailler ont un emploi à temps plein (Mavranezouli et al., 2013; Rosenblatt, 2008) et seuls 34 % ont participé au moins une fois à une quelconque forme d’emploi
    •  États-Unis  58 % des jeunes adultes âgés de 18-25 ans ont déjà eu un emploi rémunéré et 21 % ont un emploi à temps plein (Bureau of Labor Statistics, 2013; Roux et al., 2015)
    •  France  0.5 % des personnes autistes ont un emploi en milieu ordinaire (stratégie autisme 2018-2022). Il semblerait cependant que ce chiffre ne puisse être réellement vérifié et le seul chiffre existant serait celui de 23 000 usagers d’ESAT autistes, soit environ 5% des adultes (Rapport de la Cour des Comptes).

       

  •  Parmi ceux qui sont en emploi, beaucoup d’entre eux travaillent en dessous de leurs qualifications ou de leurs compétences réelles. Ils ont souvent un emploi avec un faible nombre d’heures et sont donc peu rémunérés. Ils ont également une paie plus faible que leurs collègues non autistes à une position équivalente ...

     

  •  

    ...Les difficultés rencontrées par les personnes autistes en emploi sont directement liées aux caractéristiques de l’autisme et se traduisent de la manière suivante :

    • des difficultés à maitriser le processus de candidature
    • des difficultés à suivre un enchainement d’instruction ou de consignes
    • des difficultés à communiquer et interagir avec les collègues
    • des difficultés à s’intégrer à la culture d’entreprise. 
    • des difficultés à l'Entretien d’embauche ...
    • Il est toutefois probable que des facteurs environnementaux, tels que les attitudes et les préoccupations des employeurs face aux obstacles réels ou perçus à l’emploi de travailleurs autistes, influent sur les faibles taux de participation à l’emploi...

     

  •  

    L'ENTRETIEN D'EMBAUCHE

  • ...Une autre barrière pour que les personnes autistes accèdent à l’emploi est l’approche traditionnelle sous forme de publication d’annonce et d’entretien d’embauche. Ceux-ci requièrent des compétences sociales et de communication qui sont difficilement accessibles pour les personnes autistes, alors même qu’elles ne sont pas toujours nécessaires dans le poste visé.

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    Il existe des services spécialisés qui accompagnent les personnes autistes dans le processus de recrutement, l’entretien d’embauche, les aménagements de travail et la guidance dans les relations avec les collègues.

    Les services d’accompagnements dans l’emploi négligent souvent les besoins en matière de soutien social et de formation en cours d’emploi ...

  • ...De nombreux prestataires de services d’emplois ne sont pas formés pour répondre de manière complète aux besoins uniques et variés des personnes autistes dans l’emploi. Ils ne comprennent pas non plus leurs forces ce qui permettrait de leur fournir un soutien personnalisé spécifique à leurs problématiques en vue d’une réussite professionnelle (Chen et al., 2015a; Müller et al., 2003)

  •  

    Les coûts associés à la fourniture de soutiens professionnels aux personnes autistes peuvent également être un obstacle pour les services de l’emploi.

  •  

    La catégorie des personnes autistes est considérée comme étant la plus coûteuse en matière d’accompagnement à l’emploi avec un nombre plus élevé de services, un besoin de services diversifiés et des services de soutien qui sont mis en place sur des temps plus longs et avec des résultats moins bons, comparativement aux autres types de handicaps (Burgess et Cimera, 2014; Chen ., 2015b; Cimera et Cowan, 2009; Seaman et Cannella Malone, 2016).

  •  

    Cet examen exploratoire examine l’étendue et la portée des recherches sur l’emploi des personnes autistes en utilisant une échelle appelée International Classification of Functioning, Disability and Health (ICF) comme cadre pour résumer et synthétiser les résultats dans le but d’informer la communauté des chercheurs ainsi que les instances politiques futures et de faire progresser la pratique factuelle pour améliorer la situation des personnes autistes dans l’emploi...

     

    Méthodologie

    ..,

    Cette étude sur l’emploi des personnes autistes a adopté la méthodologie définie par Arksey et O’Malley’s (2005) et précisée par Daudt et al. (2013) et Levac et al. (2010) et qui s’articule en 6 étapes.,

     

    ...Au total, 4114 références ont été identifiées et ce nombre a été réduit à 2434 après la suppression des doublons et des types de référence inappropriés. ..au final 134 articles répondant aux critères d’inclusion.

    ....

    Au total, 84 études étaient quantitatives, dont 22 ont extrait des informations des bases de données nationales plutôt que directement des participants, 44 étaient qualitatives, 5 étaient des rapports et une utilisant une méthodologie mixte

  •  

    Résultats

     

  • À l’heure actuelle, les recherches se concentrent surtout sur le diagnostic et les interventions précoces, mais il y a très peu de recherches sur les interventions auprès des adultes (Hedley et al., 2016; Howlin et al., 2015; Schall et al., 201

     

     Sur les 134 études traitant  de l’inclusion dans l’emploi, seules 36 évoquaient les interventions.

    Bien que ces études sur les interventions aient eu pour objectif commun d’améliorer les résultats en matière d’emploi, elles étaient principalement axées sur les déficiences, en ciblant leurs interventions sur les caractéristiques intrinsèques individuelles de l’autisme, sans trop tenir compte des influences contextuelles.

     

     

  • Les interventions ciblaient les traits autistiques généralement associés aux difficultés à trouver et à obtenir un emploi, telles que les fonctions exécutives et leur impact en matière de résolution de problèmes, d’organisation, de gestion des tâches et de régulation du comportement. Elles s’intéressent aussi aux compétences de communication sociale requises pour les entretiens et les interactions en milieu de travail (American Psychiatric Association, 2013; Hendricks, 2010; Müller et al., 2003).

    Si ces interventions sont efficaces pour mesurer les compétences professionnelles et les compétences au niveau des fonctions exécutives, la plupart des personnes autistes demeurent sans emploi après ces interventions. Les taux de chômage toujours élevés parmi les participants à la suite de ces interventions suggèrent que les interventions axées sur les déficiences ne suffisent pas à elles seules pour avoir des résultats bénéfiques dans le domaine de l’emploi pour les personnes autistes (Ellenkamp et al., 2016).

  •  

    Cela est notamment dû à l’utilisation du modèle médical qui voit l’autisme comme un problème individuel lié à la personne. Les interventions à ce niveau consistent à faire prendre conscience à la personne autiste de la responsabilité de son handicap et faire les ajustements personnels nécessaires pour accéder au monde du travail (Dempsey and Nankervis, 2006).

  •  

    Dans les études retenues pour l’analyse, aucune n’avait adopté le modèle médical, pourtant la plupart d’entre elles ont façonné leurs interventions en ce basant sur le changement personnel des caractéristiques de l’autisme (trouble de la communication et des interactions sociales et comportements répétitifs et restreints) pour faciliter la recherche et le maintien dans l’emploi (Bonete et al., 2015; Gilson and Carter, 2016; Liu et al., 2013; Morgan et al., 2014).

  •  

    La plus grande partie des interventions ciblaient le noyau des caractéristiques de l’autisme comme la communication, les capacités d’apprentissage et d’application des connaissances, les tâches et demandes générales. Les interventions sur les compétences de communication représentaient à elles seules plus de 50 % de l’ensemble des interventions.

    Pour tenter de s’éloigner du modèle médical traditionnel, de nombreuses interventions ont incorporé des facteurs environnementaux tels que des aides techniques et les jobs coachs dans leur approche (Allen et al., 2010a, 2010b; Arikawa et al. , 2013; Smith et al., 2014). Cependant, ces facteurs environnementaux ont simplement été utilisés comme moyen de réaliser des interventions axées sur la déficience, plutôt que d’être l’intervention elle-même, c’est-à-dire qu’un dispositif électronique (facteur environnemental) est utilisé pour aider les personnes autistes dans la gestion de leur temps et de leurs tâches (fonctions exécutives) pour améliorer les performances au travail (activités et participation) (Gentry et al., 2015).

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    Les catégories identifiées dans la composante des facteurs environnementaux indiquent que le soutien des professionnels paramédicaux, des collègues et des employeurs, le soutien organisé de services financés par le gouvernement et les produits et technologies interagissent avec les employés autistes et les aident à déterminer leur niveau de fonctionnement sur le lieu de travail.

  •  

    Ces résultats soulignent l’utilité du modèle biopsychosocial de la CIF, mais aucune des interventions pour l’emploi examinées dans cette étude n’a délibérément incorporé l’interaction dynamique entre la personne et l’environnement dans leur conception.

    Le peu de recherches sur la conception des interventions chez les adultes autistes entrave la conceptualisation des interventions pour l’emploi (Hedley et al., 2016; Holwerda et al., 2012).

     

     

  • Cette prédominance du modèle médical ou basé sur des interventions visant uniquement à compenser les déficiences entraine une vision déséquilibrée de l’autisme qui serait comme une somme de déficits à compenser pour pouvoir accéder à l’emploi. Ce paradigme empêche de voir les compétences développées par les personnes autistes (Armstrong, 2010).

  •  

    Il est reconnu que l’autisme est associé à de nombreuses forces et capacités qui pourraient être utilisées dans des environnements de travail (de Schipper et al., 2016)...

    ....Cette perspective favorise les opportunités, la performance et la productivité en exploitant et en développant les forces d’un individu plutôt que de compenser ses faiblesses (Lorenz et Heinitz, 2014; Russo, 1999). Dans cette revue, seuls 14 articles ont examiné les compétences et les capacités des employés autistes au regard des avantages que ces atouts apportent au lieu de travail (Scott et al., 2017).

    Bien que les compétences et les capacités des employés autistes aient été identifiées, aucune étude n’a utilisé une approche fondée sur les points forts pour améliorer les résultats en matière d’emploi. Seules deux des 14 études ont incorporé les compétences et les capacités des personnes autistes dans le processus de recherche d’un emploi (Hagner et Cooney, 2005; Hillier et al., 2007).

     

  • Les interventions auprès des adultes autistes devraient plutôt viser à identifier les obstacles et les facteurs facilitant l’acquisition d’un emploi et à atténuer leurs faiblesses en favorisant et en renforçant leurs forces.

     

  • Cette revue a également mis en évidence le manque d’études sur les interventions prenant en compte les facteurs environnementaux et le rôle clé qu’ils jouent pour faciliter ou entraver la participation au travail.

    Sur les 36 études basées sur les interventions, aucune n’a abordé les facteurs environnementaux comme cible principale de l’intervention. Cette constatation est préoccupante, étant donné que le handicap peut être considéré comme une construction sociale influencée par l’environnement (Shakespeare, 2013).

    L’approche du modèle social conteste le concept de handicap comme relevant de la responsabilité de l’individu et plaide plutôt pour une action sociale visant à éliminer les obstacles et à modifier l’environnement afin de promouvoir la pleine participation à tous les domaines de la vie (Dempsey et Nankervis, 2006; Shakespeare, 2013).

  •  

    Les employeurs sont considérés comme un facteur environnemental dans le processus d’emploi, dont beaucoup occupent souvent des positions influentes pour embaucher des employés potentiels, mettre en œuvre des modifications du lieu de travail, promouvoir des cultures de travail inclusives et appliquer des politiques et pratiques organisationnelles qui éliminent les obstacles à la participation au travail (Erickson et al., 2014).

     

     

  • L’utilisation de supports naturels dans l’environnement de travail encourage les collègues à aider, entrainer et faire des retours aux salariés autistes (Storey, 2003). Malgré leur capacité à favoriser un environnement de travail plus adapté pour les employés autistes, les employeurs et les collègues de travail sont une ressource négligée et sous-utilisée.

 

 

( * article complet : https://comprendrelautisme.com/lemploi-des-personnes-autistes/?fbclid=IwAR1UsiDHktYJV5aFBBJNaB5iSv3afKNWevXenIJZhce1rCJ2GaQFROZk-rg)

 


19/06/2019
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UNIVERSITÉ de toulouse annonce son projet vers une université Aspie Friendly

"L'UNIVERSITÉ ASPIE FRIENDLY" : PROJET LAURÉAT COORDONNÉ PAR L'UFTMP

 
 

« Construire une Université Aspie-Friendly », projet coordonné par l'Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et rassemblant 25 établissements et partenaires en France, a pour ambition de mettre en place une expérience d’amélioration de l'intégration universitaire pour les personnes avec troubles du spectre de l'autisme sans déficience intellectuelle.

Ce projet fait partie des 17 lauréats de l'appel à projets (AAP) "Nouveaux cursus à l'université" du Programme d'investissement d'avenir (PIA) 3, avec à la clé, une dotation d'un montant de 5 M€.

Les troubles du spectre de l'autisme font l’objet d’une priorité politique, à travers les « Plans Autisme », dont le 4ème est en cours de lancement.  

Si l’imaginaire collectif associe souvent l’autisme à l’absence de parole et à des déficiences intellectuelles, il faut rappeler que de nombreuses personnes avec autisme n’ont aucune déficience intellectuelle, et même parfois des capacités remarquables.  Pourtant, dans l'enseignement supérieur, on constate que ces personnes sont peu présentes.

Or, les « Aspies », et plus généralement les étudiant·e·s à besoins éducatifs particuliers, représentent une richesse intellectuelle et des opportunités d’innovation incontestables.

De l’accès aux formations à l’insertion professionnelle

Véritable "orchestration de l'accessibilité", le projet Aspie-Friendly place l'intégration universitaire et professionnelle au cœur de son dispositif et propose des actions concrètes :

 

  • création d’un centre national de ressources et d’accompagnement dédié à l'autisme ;

  • innovation pédagogique et numérique pour des parcours adaptés ;

  • formation et sensibilisation des enseignant·e·s, personnels, étudiant·e·s ;

  • préparation à l’entrée dans l’enseignement supérieur ;

  • montage de partenariats avec des entreprises pour construire un parcours progressif d’insertion professionnelle ;

  • Job coaching ;

  • participation d’équipes de recherche spécialistes de l’autisme.

Ces actions seront évaluées afin de permettre, en cas de succès, un essaimage vers d’autres établissements et vers d’autres formes de handicap.

Un réseau de partenaires

Porté par le Professeur Bertrand Monthubert dans le cadre de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, ce projet regroupe 15 établissements d’enseignement supérieur et de recherche au niveau national, mais aussi des entreprises importantes. Chacun des partenaires apporte des compétences importantes, que ce soit en ce qui concerne l’expertise sur l’autisme, l’innovation pédagogique, les technologies numériques, l’inclusion des personnes  en situation de handicap… En créant une synergie unique entre ces forces complémentaires, le projet constitue un espoir pour tous ceux qui aujourd’hui sont concernés par l’autisme sans déficience intellectuelle.

PIA > AAP "NCU" : viser la réussite et l'insertion professionnelle des étudiant-e-s

Cet appel à projets intervient dans le cadre de la réforme du premier cycle des études supérieures et vise à améliorer la réussite et l'insertion professionnelle des étudiant-e-s. Qu'il s'agisse de démarches pédagogiques innovantes, pluridisciplinaires ou de l'organisation de nouveaux parcours, les 17 projets sélectionnés contribueront directement au déploiement de cette réforme. Dès septembre 2018, les actions proposées permettront des parcours plus flexibles et plus individualisés

 Projet ASPIE > les partenaires : Aix-Marseille Université, Université Grenoble Alpes, Université Paris Saclay, Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, CNAM, Université Clermont-Auvergne, Université de Bordeaux, Université de Cergy-Pontoise, Université de Montpellier, Université de Nîmes, Université de Picardie Jules Verne, Université de Poitiers, Université de Rouen, Université Paris-Descartes, Université Paris-Est Créteil, Unité de Recherche Clinique en Economie de la Santé d'Île de France, Microsoft France, Auticonsult, Centre Ressource Autisme, Conférence des Doyens et Directeurs des UFR Scientifiques, Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie(FERREPSY), Fédération des Handicaps Neurologiques, Psychiatriques et Sensoriels (FHU HoPeS), Université des Sciences en Ligne (Unisciel) et Fondation Fonda'Mental.


05/11/2017
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URGENT : Mettre en place des Pairs à l'université

L’AUTISME est un mot parapluie qui sert à regrouper des réalités parfois bien différentes. Si certains  ont des difficultés à apprendre à lire ou à écrire, d’autres, communément appelés «Asperger», peuvent se montrer particulièrement brillants dans les domaines qui les intéressent. Il n’est donc pas exclu pour eux de faire des études supérieures. 



l’université de York,  a mis en place un programme de mentorat par les pairs afin d’aider les jeunes atteints d’autisme à se sentir bien à l’université.

Chez les Asperger, les deux troubles majeurs vont être la présence de mouvements répétitifs (qui confortent la personne) et les troubles des relations sociales, auxquels s’attaque plus particulièrement le programme du Dr Bebko. 

«L’université représente un défi bien plus grand pour les jeunes Aspergers que pour les autres élèves», explique ce dernier. «Le but du programme est de faire en sorte que le taux d’abandon des études en cours de scolarité ne soit pas plus élevé chez nos jeunes atteints d’autisme que chez les autres.» 

Souvent très protégés par leurs parents durant leur enfance, les Aspergers doivent s’adapter d’un coup à leur nouvelle vie et autonomie à l’université, ce qui ne s’avère pas toujours évident.

Ces jeunes font face à de nombreux défis en permanence qui sont parfois difficiles à envisager pour les autres. Il est par exemple difficile pour eux d’intégrer les règles sociales (par exemple, attendre son tour pour parler ou ne pas se tenir trop près d’une personne qui nous parle), de comprendre la communication non verbale (expression du visage, signes des mains), le sarcasme aussi. 

Tout un panel de difficultés qui vont résulter en un comportement que l’on aura tendance à qualifier de «bizarre» et qui pousseront les autres jeunes à rejeter les Aspergers. 

Et c’est là un des drames de l’université selon le Dr Bebko: «Ces jeunes ont très envie de construire des amitiés, mais ils ne savent pas comment faire et ne comprennent pas le rejet des autres. Les Aspergers ont des difficultés à apprendre simplement en observant, or, c’est de cette façon que l’on comprend et intègre la plupart des normes sociales.»



C’est à ce moment que le programme de mentorat entre en jeu.

À l’intérieur de celui-ci, deux volets:

  1. des rendez-vous en tête à tête entre élèves Aspergers et mentors (principalement des élèves du département de psychologie de l’université de York) afin d’aborder des sujets importants de façon concrète (comportement, sécurité, relations intimes, etc.)
  2. des réunions de groupe où les participants en profitent pour échanger un café tous ensemble, faire du sport ou encore des jeux de société. 

--> Le programme permet aux jeunes d’évoluer dans un environnement où ils se sentent en confiance et où ils ne vont pas hésiter à poser des questions ou à commenter l’attitude de leurs camarades s’ils le veulent. Il permet aux pairs d’expliquer concrètement aux «mentorés» ce qui peut poser problème dans leur attitude dans une situation sociale réelle.


10/11/2014
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